Dans le vif du sujet
12h de sommeil ! La première nuit de notre dernier rejeton a été particulièrement reconstructrice... et surprenante ! Après le chamboulement de la rencontre des parents, des frère et soeur, après le départ définitif de l'orphelinat, on s'attendait à une nuit mouvementée... elle fut paisible. L'endormissement lui-même a été fluide et apaisé, gràce à la finesse de Sabine qui a amené progressivement Emmanuel au sommeil. L'orphelinat nous avait dit qu'il avait été transformé ces trois derniers jours. Lui qui auparavant criait, piquait des colères, pleurait beaucoup, il a montré dans ces derniers jours à FANA un tempérament enjoué, sans pleur. "Il a compris que quelque chose de très positif arrivait" nous a-t-on dit. Cette nuit semble l'avoir confirmé.
Ce matin on a pris le temps de savourer une vie de famille ordinaire. Petit-déjeuner à rallonge, puis un moment bien sympathique avec un Emmanuel hilare au milieu de sa famille réunie au complet autour de lui.. Un extrait pour le plaisir :
Emmanuel
Puis après le déjeuner est venu le temps... de la sieste. Et là on a eu l'Emmanuel qu'on nous avait décrit : refus d'aller au lit, grosse colère (mais très grosse...), krouomanie (vous chercherez dans le dico, moi j'ai appris le terme aujourd'hui, merci Emmanuel !)... ah, on va sans doute avoir à apprendre pleins de nouvelles choses sur l'acccompagnement d'un enfant !
Nous avons capitulé et sommes parti sans sieste... au parque chico ! Séquence nostalgie, très forte pour nous, beaucoup moins pour Emilie et Sébastien, qui ont néanmoins été très touchés de pénétrer à nouveau dans le bus rouge, le fameux qui était resté l'un de leurs souvenirs les plus vivaces de Bogotà. Nous n'y sommes pas restés bien longtemps, on y retournera certainement sous peu !
Nous arrivons à la fin de journée un peu sur les rotules, après 4 "cadeaux odorants" d'Emmanuel (il y a quand même beaucoup de choses qui remuent le petit père, c'est sûr), et un frère qui décidément n'arrive pas à dépasser l'arrivée de ce concurrent qui lui chipe ses parents. Sébastien est en demande permanente d'attention, il est grognon, râleur... chamboulé en fait. A surveiller et accompagner. Emilie quant à elle se métamorphose chaque jour. Nous n'avons plus avec nous la "petite fille", mais de plus en plus la grande soeur, et une fille qui s'ouvre parallèlement sur quantités de questions, qui en pose beaucoup aussi, et qui prend très à coeur l'accompagnement d'Emmanuel. Elle y arrive plutôt pas mal d'ailleurs, elle n'a pas son pareil pour arriver à convaincre Emmanuel d'enfiler son manteau avant de partir dehors, ce que son père n'arrive pas à faire, se heurtant à un refus catégorique agrémenté d'un regard aussi noir qu'un jour de tempête...