Usaquen
Le dimanche certains vont "tala" (expression de la belle-famille pour désigner la pieuse activité dominicale)... Eh bien nous, le dimanche quand on est à Bogotà, on va à Usaquen. C'est un village au Nord de la ville qui accueille de l'artisanat local plus ou moins local et plus ou moins artisanal, mais qui se caractérise par des toutes petites rues tortueuses à flanc de montagne, qui s'étendent à partir d'une place centrale. On aime bien l'endroit, aussi pour la petite boutique d'"empanadas Argentinas" dans laquelle on déguste de fabuleux empanadas. Bref, ce fut donc notre sortie dominicale.
Bilan mitigé. Bon, les lieux sont toujours aussi sympas qu'il y a deux ans et demie, ça fait un peu pèlerinage (famille Le Poul, nous n'avons pas oublié la glace sur la place de l'église et nous avons bien pensé à vous !). Le bémol s'est manifesté un peu plus tard dans la journée... Notre Emmanuel n'a pas été aussi enthousiaste et souriant que les jours précédents. Trois crises dans la journée, ça fait réfléchir. Et en effet, Usaquen, aussi sympa que ce soit, c'est avant tout le le lieu de balade dominicale de la population locale comme des touristes. Autrement dit, il y a beaucoup de monde et notre minot a sans doute assez peu apprécié cette atmosphère. Enfin on se l'explique ainsi.
Parti vers 9h30, nous sommes rentrés vers 14h pour une sieste générale (sans doute à l'exception d'Emilie). En arrivant, le Père Noël était passé en la personne de Pierre dont je vous ai parlé hier. Lorsque nous étions chez lui, nous avons parlé "fruits locaux" pour lui demander des conseils d'achat et de préparation des multiples fruits que l'on trouve dans les magasins. Le coquin a donc fait le marché ce dimanche matin et nous a apporté quelques assortiments de fruits + des bouquins pour les enfants et un téléphone portable colombien ! Un ange. Il nous reste maintenant à identifier les fruits, et une fois identifiés, il nous donnera des conseils de préparation ! La suite au prochain numéro.
En résumé, la journée a été assez dure, en tous cas pour votre serviteur. Je vous mentirais si je vous disais que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, et les caprices de Sébastien, les jérémiades d'Emilie et les crises d'Emmanuel ont émoussé mes nerfs aujourd'hui. On a beau comprendre ce qui se trame derrière tous ces comportements, on n'adopte pas forcément le bon recul sur le moment. Ce fut le cas pour moi aujourd'hui. Comme dit ma p'tite femme (qui réussit beaucoup mieux à faire ce travail de distanciation), il faut se coucher tôt pour passer à une nouvelle journée, dans de nouvelles conditions. Il est 21h07 au moment de terminer ce post, c'est ce que je vais faire. A demain !